Musée de Grigorios Xenopoulos
Musée
de Grigorios Xenopoulos
5, rue Gaïta – Zante
Grigorios Xenopoulos
1867 – 1951
Grigorios Xenopoulos est né en
1867 au Phanar, fils aîné de Dionysios Xenopoulos-un ancien militaire et
commerçant de Zante, originaire du Péloponnèse- et d’Efthalia Thoma, originaire
de Constantinople.
Pendant sa petite enfance,
Xenopoulos s’est installé avec sa famille à Zante, où la famille a grandi: ses
parents ont eu encore cinq enfants, quatre filles et un garçon. Grigorios a
terminé ses études générales à Zante avec l’aide de sa mère et ensuite il est
parti étudier à Athènes où il est resté jusqu'à la fin de sa vie.
À Athènes, il a suivi des cours
universitaires de sciences positives (physique et mathématiques), de biologie,
de philosophie et de littérature, et il s’est adonné à l’apprentissage des
langues étrangères. Il a fait ses débuts dans le monde des lettres en 1879,
dans les rubriques du magazine «I Diaplassis ton paidon» («L’Éducation des
enfants»). En 1884, il a soumis la nouvelle «Tou Ellinikou agonos» («De la
lutte grecque») au concours littéraire de l’Estia. L’œuvre a été refusée à
cause de son style satirique. L’année suivante, Xenopoulos a publié à l’Attikon
Imerologhion (Calendrier attique) d’Eirinaios Assopios son premier essai esthétique
intitulé «Peri Kallous» («De la Beauté»). En 1884, il a écrit son premier roman
de style romantique: «O anthropos tou kosmou» («L’homme du monde»). De 1890 à
1910 il a été membre des jeunesses socialistes et fervent partisan de Platon
Drakoulis. En 1893, il s’est fait connaître dans les milieux littéraires grâce
à la nouvelle «Margarita Stefa», écrite en grec puriste (la katharevoussa). C’est
la dernière œuvre que Xenopoulos écrit en grec puriste. Désormais, il n’écrira
qu’en démotique (en grec populaire). Deux ans plus tard, il apparaît pour la
première fois dans la dramaturgie avec deux pièces jouées par la troupe de théâtre
de Panaghis Lekatsas: «O Psychopateras» («Le père adoptif») et «Tritos». Ainsi,
vers la fin du XIXe siècle, Xenopoulos avait passé à l’activité littéraire
professionnelle et par divers genres de la prose (roman, nouvelle, littérature
d’enfance, théâtre, chronique, essai, critique).
Il a collaboré avec plusieurs
magazines et journaux littéraires de l’époque (Rabayas, Evdomas, Iconografimeni
Estia, Panathinaia, Kathimerini, Estia) et surtout avec le magazine «I
Diaplassis ton paidon» dans lequel il écrivait pendant cinquante ans, dans la rubrique
régulière du magazine, sous le pseudonyme «Phédon». Il a été fondateur de Nea
Estia (1927) dont il a été directeur jusqu’en 1934, cofondateur de l’Etaireia
Ellinon Logotechnon (Association des Hommes de Lettres grecs) qu’il a fondée en
1934 avec Kazantzakis, Palamas et Sikelianos et directeur du magazine
Ikonografimeni Estia de 1894 à 1895.
En 1894, Xenopoulos a epousé
Efrosini Diogenidi et ils ont eu une fille, Léoni, mais leur mariage est
dissous un an plus tard. En 1897, il s’est fiancé avec Christina Kanellopoulou
qu’il épouse en 1901 et ils ont eu deux filles, Kakia et Loulou (Efthalia).
En 1912, il a été honoré par la
médaille de la Croix d’argent du Sauveur, en 1923 par le Prix National des
Lettres et des Arts et en 1932 il est devenu membre de l’Académie d’Athènes.
Pendant l’Occupation, il a agi dans le cadre de l’EAM (Front de libération
nationale) et en 1944 des inconnus ont fait sauter sa maison de la rue
Evripidou, ce qui a eu pour résultat la destruction de ses immenses archives.
Après 1947, Xenopoulos a eu de grandes difficultés économiques. Il est mort en
1951, à l’âge de 84 ans.
Son œuvre littéraire se situe
dans la tendance rénovatrice de la prose qui s’est opposée à la génération
1880. En tant que prosateur, Xenopoulos a commencé par l’étude de mœurs et a
vite passé au roman réaliste bourgeois (et plus tard au roman naturaliste), qui
aborde divers problèmes sociaux et que Xenopoulos a aussi soutenu
théoriquement. Honoré de Balzac et Émile Zola auront une grande influence sur
son œuvre.
On note ici quelques-uns de ses
romans: «O Kokkinos vrahos» («La roche rouge»), «Laura», «I Anadyomeni» («L’Anadyomène»),
«Plousii kai Ftochi» («Riches et Pauvres») et «Timii kai Atimi» («Honnêtes et
Malhonnêtes»). Son activité critique est également importante ; il a collaboré
avec Kostis Palamas pour la rénovation de la Critique, pour la promotion de la
production littéraire de son temps et pour la restitution de la production
littéraire antérieure. Dans la plus grande partie de son œuvre, il utilise la
démotique simple, ce qui a promu le naturel des dialogues dans ses œuvres. Le
naturel et la perfection technique sont les qualités fondamentales de son style
d’écriture. D’ailleurs, son immense œuvre dramatique sera très influencée par
Ibsen, mais aussi par le théâtre naturaliste bourgeois français. L’œuvre théâtrale
de Xenopoulos est pleine d’éléments romantiques et lyriques. La théâtralité de
son style et l’approche psychographique soignée de ses personnages sont des
traits remarquables de son œuvre théâtrale. Il a eu aussi une collaboration
importante avec Nea Skini (Scène Nouvelle) de
Konstantinos Christomanos où on a joué «To Mystiko tis Kontessas Valerainas»
(«Le secret de la comtesse Valerena») en 1904, une représentation théâtrale déterminante dans l’effort de renouvellement
de la pratique théâtrale grecque, un effort commencé déjà depuis 1895, quand on
a joué «Psychopateras».
On cite quelques-unes de ses
pièces de théâtre: «Stella Violanti», «Fotini Sandri», «Rachil», «To
Psychosavvato» («Le samedi des morts»), «O Peirasmos» («La Tentation») et «O
Popolaros» («L’homme du peuple»).
Grigorios Xenopoulos écrit dans
son Autobiographie:
«La maison de la famille Xenopoulos était haute, la plus haute maison
du quartier, toute blanche, de deux étages, avec un rez-de-chaussée
et quatre grandes fenêtres, deux à chaque étage,
donnant sur la route. Leurs jalousies élégantes étaient blanches…
La maison était bien aérée et avait une belle vue. D’ailleurs, elle
n’était pas très loin
de la mer d’Ammos…».
Au même endroit, au quartier
pittoresque de l’église de la Faneromeni (l’église de la Révélée) où l’auteur
entendait «le son doux de ses cloches nombreuses», quand il était encore
enfant, la maison paternelle de Xenopoulos existe encore, même si elle est
défigurée par les séismes et par les années.
Dans cet espace est abrité le MUSÉE DE GRIGORIOS XENOPOULOS (5, rue
Gaïta), au quartier historique de la Faneromeni, et comprend des effets
personnels de l’écrivain, des manuscrits, diverses éditions de ses œuvres, des
numéros du magazine «I Diaplassis ton paidon», divers livres, des brochures, des
imprimés, du matériel photographique, etc. Les objets exposés du Musée
comprennent aussi des objets, des meubles et des ustensiles provenant de la
maison de la famille Xenopoulos, ainsi que divers objets relatifs à la fille de
l’auteur, Efthalia Xenopoulou-Natsiou et à son époux, le sculpteur
Christophoros Natsios.
Depuis décembre 2011, au
rez-de-chaussée du musée, est ouverte la
BIBLIOTHÈQUE
JEUNESSE ET DE PRÊT XENOPOULIOS
La Bibliothèque constitue pour
les enfants et les adolescents de Zante une ouverture sur le savoir et les
loisirs. C’est une œuvre dédiée à la mémoire de l’inoubliable «Phédon».
Traduction: Georgia
Costopoulou
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